Le trouble provoqué par une lecture, un mélange de malaise, de fascination et d’euphorie qui oblige à différer le jugement qu’on porte sur ce qu’on lit, voilà ce que j’ai appris à distinguer comme la marque de fabrique des grands textes. C’est ce trouble dont j’ai naguère été saisi à mes lectures de Vies minuscules et de Rimbaud le fils. C’est aussi celui qui m’a accompagné en traduisant Les deux Beune en néerlandais.
La Grande Beune, la nouvelle qui constitue le première partie du roman, paraît en 1996. Je l’ai traduite en 1997. Pour éviter la diphtongue ‘beun’, qui pour un néerlandais ne fait pas penser au nom d’une rivière mais à un banneton ou à du travail clandestin, j’en ai changé le titre en De hengelaars van Castelnau (‘Les pêcheurs de Castelnau’).… > Lees verder